L'ambassadeur des Etats-Unis visite la Fondation

C’est la case familiale de la fondation Thierno Aliou Bhoubha Ndiyan qui a servi de cadre ce mercredi 10 mai 2017 à la rencontre qui a mobilisé une trentaine de leader religieux de la ville de Labé venu échanger avec le diplomate américain sur cette question qui préoccupe les puissances étrangères.

Dennis Hankins l’ambassadeur et sa suite ont été reçu vers 11 heures 30 au siège de la fondation Bhoubha Ndiyan sise au cœur de la ville de Labé. Après son accueil et la présentation de sa feuille de route, le diplomate américain a donné la parole aux sages de Labé sur la question du trafic des enfants de la moyenne Guinée qui selon lui sont envoyés en masse pour être des talibés soit en Mauritanie, soit au Sénégal en soi-disant que c’est une vieille tradition ; mais derrière dit-il, ces enfants sont souvent utilisés, exploités et manipulés. En lieu et place de la formation religieuse ces adolescents sont souvent utilisés comme esclaves précise Dennis Hankins.

« Il y a un rapport annuel de notre département d’État sur le trafic des personnes et cette question des talibés est toujours à la une de ce rapport. Par exemple l’année dernière on n’a vue que le gouvernement Guinéen a bloqué envions 100 enfants en direction du Sénégal. Cela reste toujours une préoccupation pour nous et c’est l’une des raisons pour laquelle la Guinée reste dans notre liste noire en matière de pays dans lesquelles s’effectue ce trafic d’êtres humains» soutient monsieur l’ambassadeur.

En réponse et au nom des sages du foutah, El Hadj Thierno Mohammadoul Badrou Bah, l’imam de la grande mosquée de Labé a laissé entendre: « ici par exemple au niveau des centres d’apprentissage du Coran de Thierno Aliou Bhoubha Ndiyan cela n’existe pas et c’est une fondation qui dispose de plus de deux cents écoles. C’est vrai que les gens amenaient leurs enfants en dehors du pays pour suivre des formations mais c’était bien avant la mise en place des écoles de Thierno Aliou Bhoubha Ndiyan. Les gens le faisaient parce qu’ils n’avaient pas ou orienté leurs enfants. Je ne dis pas que ça ne se fait plus mais de nos jours c’est rare parce que ces écoles arrivent à canaliser les nécessiteux ici sur place» a réagi l’imam de Labé.

Une réponse qui a visiblement soulagé le diplomate américain qui n’a pas manqué de solliciter une éventuelle sensibilisation autour du même sujet avant de demander la route.