Développement local: La ville de Labé est en pleine mutation (FBDI)
- Alaidhy Sow
- 16 juin 2017
- 2 min de lecture

Comparativement aux décennies précédentes que sont les années 70, 80 et 90; la capitale du foutah Djallon se taille du jour au lendemain une nouvelle image et une nouvelle réputation de ville à la page de ville moderne.
Petit à petit sortent de terre des bâtiments conçus à la mode du 21e siècle ; des bâtiments dont l’architecture est une pure importation. Les vieux bâtiments de l’ère coloniale voire même précoloniale cèdent la place aux bâtiments à étages qui poussent de partout comme des champignons ; même si parfois ceux-ci présentent assez d’anomalies dues à des erreurs architecturales.
El hadj Habib Sidibé, sexagénaire ne dit pas le contraire: « C'est n'est plus la ville qu'on avait connu lorsqu'a été jeune, Labé a complètement changé. Lorsqu'on était jeune, il y a des quartiers habités de nos jours, qui étaient dans les années antérieures presque inaccessibles. C'est n'était que de la brousse, des forêts et autres » confie ce doyen.
Tout y passe; vieilles boutiques, magasins séculaires, ou habitation historique tout refait peau neuve. « Effectivement, c'est ce qui se constate en centre urbain de Labé. Tous les vieux bâtiments cèdent la place aux bâtiments à étages avec des magasins pour le commerce. Présentement on peut compter les vieux bâtiments qui restent en centre-ville. Cela prouve que Labé se développe à une vitesse extrêmement croissante » laisse entendre Thierno Bilo Diallo.
Le grand marché qui, au départ avait des limites bien déterminées; s’est avec l'urbanisation galopante et anarchique rabattue sur les quartiers périphériques d’où la transformation de bien de demeures familiales en boutiques ou magasins. Ce, sur la base d’un contrat de vente ou de bail savamment négocie entre les commerçants soucieux d’élargir leur horizon de gain et des propriétaires terriens souvent obligés d’arrondir les fins du mois en se dégottant une activité supplémentaire.
Saidou Balde à sa maison à quelques mètres du grand marché: « actuellement, beaucoup de familles ont revendu ou baillé leurs maisons aux nantis pour aller se payer d'autres terrains moins chers dans les quartiers où sous-préfectures environnantes comme Daka, Maleya, Fadi, ... C'est ce qui fait qu'on a presque plus de voisins ici. Après 18 heures, tu ne verras personne à part les passants. C'est ce phénomène qui continue chaque jour » explique-t-il.
Monsieur Sow Amadou Korka estime que ces contrats de bail ou de vente sont devenus des font de commerce pour bon nombre de familles: « si vous constatez, ce business fait de nos jours que beaucoup de familles qui se demandaient vers qui se tourner arrivent à sortir la tête de l'eau en vendant ou baillant leurs maisons afin de se payer une autre moins chère et utiliser le reste de l'argent. Parce que vous n'êtes pas sans savoir que les terrains coutent excessivement chère en centre-ville de Labé >> confie-t-il.