Le responsable des 313 Doudhées de la fondation Bhoubha N’diyan de Labé s’explique.

À la tête des écoles coraniques communément appelées en langue du terroir ''Doudhés'' ; El Hadj Mohammadou Aliou Noussy Diallo a bien voulu partager avec nous les dernières statistiques et le fonctionnement de ces centres d’apprentissage affilié à la grande Fondation Bhoubha N’diyan de Labé.

Si au début c’est un petit groupe qui représentait le Dhoudhal Thierno Aliou Bhoubha N’diyan de Labé, de nos jours ses écoles coraniques se comptent en centaine dans la région administrative de Labé. El Hadj Mohammadou Aliou Noussy Diallo le responsable de ces Doudhés s’est ouvert à notre micro : « c’est El Hadj Abdourahmane Bah (ancien imam ratib de Labé et père de l’actuel grand imam El Hadj Badrou Bah) qui m’avait confié ces écoles avant son décès. Après lui sa famille est restée dans le même chemin tout en soutenant son choix » entame-t-il.

Pour le nombre exact d’école en service à Labé le responsable des Doudhés de la Fondation Bhoubha N’diyan explique : « en ce moment nous disposons de 313 Doudhés. Mais beaucoup d’autres sont en chantiers et d’autres écoles n’attendent que l’ouverture officielle pour démarrer les cours. Mais les 313 dont je viens de vous parler sont opérationnelles. Les talibés récitent le Coran, ils apprennent les règles et principes de l’islam et on n’a également des chorales un peu partout » soutient-il.

Avec un effectif inférieur à 30 000 talibés en 2016, la fondation Bhoubha N’diyan a pour objectif d’atteindre 50 000 élèves à l’horizon 2018 : « Alhamdulilaye rabil alamina les gens ont vraiment le courage d’apprendre ; en 2016 on avait 23 740 talibés ça c’est le dernier recensement. Mais depuis cela il y a eu une nette augmentation des talibés. Cette année aussi nous allons faire le recensement car nous pensons atteindre maintenant les 50 000 talibés » ajoute-t-il.

Pour finir, El Hadj Mohammadou Aliou Noussy Diallo s’est adressé aux fidèles musulmans en ces termes : « nous demandons aux talibés de redoubler d’efforts et demandons aux autres hommes et femmes, jeune et vieux de venir au Dhoudhal. Quelle que soit l’occupation du jeune, nous le demandons de venir au Doudhal. Regardez la situation actuelle des jeunes ; depuis que les Doudhés ont augmenté dans la ville, la fréquentation des jeunes des lieux de loisirs et maquis a considérablement baissé » conclut le responsable des Doudhés de la Fondation Bhoubha N'diyan de Labé.