« J’exhorte les femmes du monde entier à l’apprentissage du coran » lance Thierno Amanatou Diallo re

En plus des 313 écoles coraniques communément appelé Doudhées affilié à la Fondation Bhoubha Ndiyan de Labé, c’est également des dizaines de centres d’apprentissage du Coran exclusivement réservés aux femmes et filles qui continuent à se développer de jour en jour dans la capitale du foutah Djallon.

C’est ainsi, que la responsable de ces écoles coranique spécialement réservée aux femmes a bien voulu s’ouvrir à notre micro. Thierno Amanatou Diallo y est allé de son mot : « les écoles coraniques de la Fondation Bhoubha N'diyan spécialement pour les femmes sont partout dans la ville de Labé mais c’est l’école qui est dans la concession de Thierno Aliou Bhoubha N'diyan tout près de la grande mosquée ici qui est le cerveau. Par contre, il y a beaucoup d’autres écoles parallèles dirigées par certaines de nos collègues. Donc nous aussi nous faisons des visites de travail dans toutes ces écoles pour voir comment ça se passe et parfois nous profitons pour y donner des cours » entame-t-elle.

Abordant le programme préétabli et le système utilisé pour livrer les cours dans ces écoles, Thierno Amanatou Diallo explique : « en général nous sommes disposé à enseigner tous les jours et presque à tout moment. On donne des cours le matin de 7 heures à 10 heures et ensuite dans l’après-midi de 14 heures 30 jusqu’aux environs de 16 heures 30 minutes et nous marquons une pause pour reprendre la nuit avec les tous petit dans les foyers. À ce niveau, nous avons beaucoup d’élèves en majorité des enfants qui sont suivis les nuits dans les foyers ; parfois ils étudient jusqu’à 23 heures ou minuit avant d’aller au lit. Certains parmi eux apprennent à réciter le Coran par cœur ; par exemple on n’a des enfants de 08 ans qui sont déjà avancés dans la mémorisation du saint coran. La preuve est que beaucoup d’entre eux ont été évalué la fois dernière ici au siège de la Fondation Bhoubha N'diyan en présence de beaucoup de grand maitre coranique. Donc les filles s’appliquent bien. Ici on n’a des méthodes c’est-à-dire une pédagogie pour bien faire comprendre les cours à nos élèves. On n’a des doses pour chaque élève en fonction des ses compétences » soutient-elle.

« Actuellement les jeunes filles s’intéressent beaucoup à l’apprentissage du Coran. En voyant leur paire mémoriser correctement le Coran, d’autres filles viennent intégrer le groupe. Donc on a un grand nombre de filles et de femmes très motivé pour cette noble cause et présentement on est sur le point d’ouvrir plusieurs écoles coraniques qui seront aussi gérées par des femmes et pour les femmes. C’est juste l’aval du grand imam qui reste. Donc ça c’est des preuves éloquentes que les femmes s’adonnent à fond » précise la responsable des femmes de la Fondation Bhoubha N'diyan de Labé.

Mais tout n’est pas que rose dans les doudhées à en croire à notre interlocutrice qui parle ici des difficultés rencontrées au quotidien : « y a assez de difficulté dans nos activités comme le manque de moyens de déplacement pour assister aux cérémonies religieuses que ça soit en centre-ville ou en périphérie alors qu’on se déplace en masse. Donc, on est obligé de faire recours aux taxis-motos. Par exemple si l’une de nos élèves se marie, d’habitude on vient organiser une cérémonie religieuse spéciale en marge du mariage car on s’est dit que cette fille a choisi le Coran au lieu d’aller en boîte de nuit ou en plage, donc faudrait qu’on fasse quelque chose de spéciale pour elle. Mais comme je vous l’ai dit, on n’a pas de moyen de déplacement pour mener cela a bien » déplore-t-elle.

« L’autre difficulté c’est le fait que certain hommes n’acceptent pas que leurs épouses viennent suivre les cours. Parfois on gère des plaintes jusqu’au près du grand imam afin que ces hommes se ressaisissent. Mais Dieu merci, je demande aux femmes de redoubler d’efforts car feu El hadj Abdourahmane nous a montré qu'hommes et femmes doivent tous chercher le savoir ; une chose qui est parfaitement illustrée dans le saint coran »rappel Thierno Amanatou.

À la question de savoir combien de filles et de femmes sont encadrés dans ces dizaines de doudhées, Thierno Amanatou s’emploie à répondre : « comme on n’a pas recensé dernièrement il sera un peu difficile de vous donner un chiffre exact, mais si on prend juste ce centre d’apprentissage du Coran qui est ici à la Fondation Bhoubha Ndiyan de Labé on n’a plus de 200 élèves exclusivement des filles et des femmes et tous les jours vous trouverez au moins 150 élèves en cours ici » a-t-elle livré.

Avant de clore sa communication, la responsable des femmes de la Fondation Bhoubha N'diyan de Labé a tenue à livrer ce message aux filles et femmes musulmanes à travers le monde entier: « je vais dire aux filles et femmes de savoirs que les choses ont changés. Avant la meilleure des femmes et celle qui sait bien faire la cuisine, qui sait bien laver les habits, qui sait bien repasser les habits ; mais cette donne à complètement changé. De nos jours il s’agit de savoir et de savoir faire. C’est El Hadj Thierno Abdourahmane Bah (paix à son âme) qui a initié cela pour nous. Au départ c’est lui qui nous a encouragés nous femmes à lire le Coran devant lui. Pour la petite histoire, à mes débuts El hadj Thierno Abdourahmane Bah lui-même a commandé deux tabourets qui ont été installé auprès de lui afin qu’il puisse nous initier à la lecture du Coran à coté des hommes. On l’a suggéré de nous laisser sur la natte, mais il a dit non, le lecteur du Coran est une grande personne. C’est ainsi qu’on a suivi des cours pendant très longtemps à ces cotes. Donc voilà ce qui nous a motivés à cumulé nos études coraniques aux travaux du foyer car une fois mort tu n’auras pas la même tombe avec ton mari et chacun d’entre vous rendra compte de ces actes. Donc voila pourquoi on est à pied d’œuvre et nous demandons à toutes les femmes partout où elles se trouvent d’accepter d’étudier car c’est pour leur bien » lance-t-elle.